samedi 31 mars 2012

Photos #19 : Khao Yai National Park.

Khao Yai National Park - THAÏLAND.

jeudi 29 mars 2012

Intermède #8 : Spring Rolls.



How to make SPRING ROLLS.

TEN SPRING ROLL WRAPPERS :
1 cup wheat flour and 4 egg whites stirred until even in consistency.
Fry in wok without oilon low heat, similar to making a crêpe. Use cornflour and water paste or egg to seal the rolls.

DIPPING SAUCE :
Mix together 1 cup of water, 3-5 tablespoons of white sugar, 3 tablespoons of rice vinegar or tamarind paste, 1 teaspoon of salt, 1/2 teaspoon of dried chilli powder, and 4-5 tablespoonsof roasted ground peanuts. Boil for 10 minutes. Cool before serving and garnish with 1 teaspoon of chopped coriander leaves.

FILLING :
1. Fry 4 cloves of garlic (crushed and chopped, skin on) in 2 tablespoons of soya bean oil on medium heat.
2. Add 30 grams of carrot diced very small, 5-6 pre-soaked dried black mushrooms diced very small, 20 grams of cabbage diced very small, 1/4 cup of beansprouts, 3/4 cup of tofu diced very small, 1 egg, 1/2 cup of glass noodles pre-soaked for 15 minutes in warm water and cut into 1 cm lengths. Then add 1 tablespoon of light soy sauce, 1 teaspoon of white sugar, 1/2 teaspoon of salt and 1/2 teaspoon of white pepper. Allow to cool.
3. Place a tablespoon of filling on spring roll wrapper. Fold the sheet about half a turn over the filling. Fold in ends. Smear with egg or paste and roll up tightly to seal.
4. Deep fry in 4 cups of soya bean oil until crispy and golden brown.
5. Serve with sweet chilli or chinese plum sauce.

Uncooked spring rolls may be frozen until needed.

mardi 27 mars 2012

36. La région de Surin.

Cheveux au vent, le temps s'égraine allègrement. Heure après heure, nous migrons un peu plus vers l'est du pays. Depuis Ayutthaya et son célèbre parc historique, nous nous sommes dirigés vers la région de Surin. Au village de Ban Tha Sawang, j'ai pu observer des femmes habilement tisser la soie et à celui de Ban Khwao Sinarin, j'ai vu des hommes et des femmes travailler l'argent avec une concentration certaine. Lorsque nous sommes arrivés à Ban Ta Klang, village d'éléphants, j'étais partagée entre l'excitation de cette rencontre hors du commun et l'indignation que me provoquait la captivité de cet animal majestueux. Le plus outrageux fut de voir ce spectacle où se mêlent dressage et dérision. J'en suis repartie le cœur lourd, une pointe d'impuissance entre les côtes.

Par soucis d'économie, et surtout pour son côté grisant, nous levons le pouce dans l'espoir qu'un pick-up veuille bien nous emmener vers notre prochaine étape. L'attente est parfois longue, mais arrive toujours le moment où une famille Thaïlandaise nous embarque volontiers à l'arrière de son véhicule. Parfois, nous ne sommes pas les seuls à profiter de la brise légère ; de jeunes enfants ou des adolescents partagent timidement leur espace vital, portés par la fierté de leurs parents. Les yeux rieurs de ces derniers nous rappellent la bonté du peuple thaïlandais...

Quelques jours plus tard, nous rebroussons chemin vers la capitale. Un arrêt au Phanom Rung National Park et au Khao Yai National Park me paraissent indispensable. Les ruines de l'un et la beauté floristique de l'autre me comblent de joie. Mes pupilles sont en émoi. A cet instant précis, rien ne compte plus que mon amour pour Mère Nature.


Forever and after.

dimanche 25 mars 2012

Paulette #2

Les jolis mots courent le long de ses reins fatigués par son absence. L'absence, douce torture qu'elle s'inflige année après année. Elle, Paulette. Et les tu me manques qui tourbillonnent et puis s'envolent. Avec un autre, avec un autre.
Paulette perd le contrôle. Enveloppée dans ces draps froids, les yeux grands ouverts dans la pénombre de sa chambre, elle cherche les réponses aux questions qui dansent au plafond. Statut indéfini. Indéfiniment trompée par l'absence. Cette absence qu'elle chérie. Pour un autre, pour un autre.

mardi 20 mars 2012

35. Un train pour Surin.


Nous ne traversons qu'une partie de l'est mais déjà, l'est se veut sauvage, majestueux, poétique. L'est se fait beau de par ses rizières qui s'étendent sur des kilomètres, à perte de vue. Toute cette végétation me semble bien caractériser l'Est. Je n'ai jamais vu un vert aussi intense que celui-ci. Si prononcé qu'il éblouit.
Le ciel est d'un gris fade et plaintif, comme s'il voulait laisser à ce vert l'occasion de s'exprimer, de dominer l'espace et d'être le roi du paysage.


Il y a certains souvenirs qui vous reviennent sans raison apparente. Un geste, un regard, une date... un rien peut provoquer un retour involontaire dans les dossiers poussiéreux de notre mémoire. Elle passe la main dans les cheveux de son compagnon, et je me souviens d'une des premières fois où je l'ai revu, après mon retour du Canada, il y a bientôt deux ans de ça. Nous allions danser, pour fêter l'anniversaire d'une personne qui n'a à ce jour plus sa place dans ma petite vie qui se veut ordonnée. Il venait de se faire couper les cheveux, après une remarque que je lui avais faite quelques semaines auparavant. L'attention qu'il avait porté à ce détail, sans réel intérêt, m'avait frappé. Et pourtant, c'est de ce détail insignifiant qu'est née notre relation. Les sentiments en sont venus à se mêler au plaisir bien plus vite que voulu, avant que l'ignorance ne finisse par apparaître à son tour. Cette ignorance qui aujourd'hui me tue à petits feux. Je me souviens de ce jour où nous parlions vaguement de se voir au Canada... et aujourd'hui ? Aujourd'hui, le néant.

samedi 17 mars 2012

34. Wat Pha Suwannahong.


Copyright: Choss Climbers.



Matériel sur le dos, il est l'heure de pimenter l'aventure avec un peu d'inconnu: ma première expérience de rock-climbing. Le temple Wat Pha Suwannahong, situé aux pieds de la face nord de Khao Chin Lae, abrite un site d'escalade réputé au niveau international.

Nous choisissons l'option la moins onéreuse afin d'atteindre le site. Nous empruntons tout d'abord un pick-up faisant office de minibus, à l'arrière duquel un chenapan de singe viendra prendre possession de mon en-cas, pour rejoindre la gare routière située à l'extérieure de la vieille ville de Lopburi. De là, nous montons à bord d'un antique bus qui nous déposera à 15 kilomètres au nord-est de la ville, au beau milieu des champs. Nous marchons, sans trop d'assurance, sur cette route désertique sous un soleil d'aplomb. Après quelques minutes, nous croisons ce qui semble être un rassemblement militaire. Tour à tour, de jeunes militaires tombent du ciel, sous les applaudissements d'un attroupement installé dans un champ. Je suppose qu'il s'agit de leur baptême de l'air. Nous nous installons à l'ombre d'un arbre et observons ce jour de fête avec amusement. Je m'imagine alors, un jour futur, participant à mon propre baptême de l'air. L'entrain s'empare de moi et je me lève d'un bon, prête à reprendre la marche vers notre but de la journée. Après plus de 30 minutes de marche, nous ne sommes toujours pas certains d'être sur le bon chemin. Quelqu'un du coin passe à côté de nous sur son deux roues. Peu de temps après, nous voyons cette même personne revenir vers nous. La communication sera difficile mais il nous proposera de faire deux voyages pour nous emmener au temple ; un geste d'une gentillesse à faire sourire un grincheux.

Epaules couvertes, nous pénétrons dans le temple où une moine bouddhiste viendra à notre rencontre. Elle comprend rapidement que nous sommes là pour grimper, et nous fait suivre le protocole habituel. Nous prenons ensuite le chemin du "Secret Garden Area" où nous avons choisi d'aller. Pour atteindre le terrain d'escalade, il faut emprunter un chemin de terre, à travers les champs, où nous apercevrons quelques paysans. Une fois un manguier atteint, nous entrerons finalement dans la forêt, où l'ombre nous soulagera de bien des maux. Une petite marche plus tard, nous voici aux pieds de la voie nommée Jumpin' at the woodside ouverte en 2005 par Benoit Grasser. Si mes compagnons se régaleront de ces 20 mètres d'altitude, je ne profiterai malheureusement que de la moitié du plaisir, prise de vertige à mi-chemin.

Cette expérience fut des plus enrichissantes malgré tout. Elle me rappela des moments de mon insouciante jeunesse, où, n'ayant pas froid aux yeux, j'avais effectué un bout de Via Ferrata en construction.


Le jour suivant, nous sommes allés profiter au lac Ang Sub Lek, très prisés des Thaïlandais. L'eau y était toutefois bien trop sale pour que je n'ose moi-même m'y aventurer, et ses abords en sont tout aménagés ce qui enlève malheureusement un peu de charme au site. La détente était malgré tout au rendez-vous et quiconque s'aventure aux abords de Bangkok doit absolument faire un tour à Lopburi et profiter de ses environs.

jeudi 15 mars 2012

33. De Bangkok à Lopburi.

Ce matin, nous avons quitté la fourmilière.

Bangkok m’a plu sans pour autant me transcender. Il me semble que son mouvement perpétuel est ce qui m’a particulièrement attirée. Bangkok ne s’arrête jamais de gesticuler dans tous les sens. Les premiers jours dans cette grande ville ont filé à la vitesse de l'éclair et pourraient facilement se résumer en un mot : marché. En long, en large et en travers, nous avons marché à travers les marchés dans une chaleur plus qu'accablante.


Située à environ une heure et demie au nord de Bangkok, Lopburi n’est cependant pas une ville comme les autres ; c’est une ville où les singes sont les fières propriétaires des terres. Ils vous dérobent votre nourriture à même les mains ; ils vous réveillent le matin en crapahutant sur les toits ; ils vous observent sous toutes les coutures, perchés sur les câbles électriques ; ils se donnent le droit de partir en escapades non autorisées à l’arrière de vos camions ; et une fois le soleil couché, ils reprennent entière possession de la ville... Ils font naître une paranoïa qui se mêle vite à un jeu palpitant.

L'ambiance qui règne ici est tout autre que celle trouvée à Bangkok. La population y est à la fois souriante, généreuse et curieuse. L'authenticité est partout présente, ce qui fait le charme de cette ville. Les ruines, éléments clés du paysage, sont le terrain de jeux préféré des singes. Malgré les cafards, les rats, les colonies envahisseuses de fourmis et les moustiques, il fait bon vivre à Lopburi.

dimanche 11 mars 2012

32. Au revoir Yukon.

Je ne suis pas encore certaine de réaliser ma séparation d'avec le Yukon. Et pourtant, je me trouve actuellement quelque part au-dessus du Pacifique en direction de Shanghai, pour ensuite atteindre ma destination finale qu'est Bangkok. Le jour du départ est arrivé à grande vitesse, sans crier gare. Et ce dernier fut aussi difficile que mes pensées me le laissaient présager. Aucune larme, mais le coeur prêt à exploser au moindre mouvement brusque, ce qui ne manque pas avec un si long voyage. Je me demande si le manque de cet endroit qui grandit déjà en moi perdurera avec le temps. Parfois, le manque n'est qu'illusion ; un état passager qui disparaît avec la course folle de la vie...

Et parfois, le manque se trouve très accroché à notre petite personne. Il me manque toujours autant, même si je n'y pense plus aussi souvent. Durant une fraction de poussière de temps, j'ai su l'oublier face à un autre. Mais cet autre ne représentait qu'une illusion dans ce vague à l'âme qu'il représente, à des milliers de pieds dans l'air. Que ferai-je dans deux mois, lorsque le temps me rattrapera ? L'envie me hurle de le revoir, alors que la raison me somme d'ignorer son appel. Il y a cette petite voix, celle qui n'a cessé d'espérer malgré les mois de silence. Il y a cet espoir, aussi infime soit-il, qui me rappelle qu'il a un jour éprouvé des sentiments amoureux envers ma personne.





Vue du ciel, Shanghai ressemble à un énorme quadrillage de lumières si intense qu'elle pourrait faire rentrer le monde entier en crise d'épilepsie.

Mes paupières se font lourdes, les dernières heures de voyage mêlées à ces incessantes pensées m'ont épuisée. Je ne suis plus certaine d'avoir fait ce que certains appellent le "bon" choix. Le doute s'empare toujours de moi à la dernière minute, juste avant de poser les pieds en terrain inconnu. Généralement, il se fait vite rattraper par l'excitation. L'inconnu m'attire plus qu'il ne m'effraie. J'aime à penser que je suis de ces personnes capable de repousser leurs limites, capable de faire place à ce qui est étranger, capable d'accueillir et d'affronter le bon comme le mauvais avec calme et relativisation...

A bout de nerfs et survoltée, je laisse enfin les larmes perler sur mes joues blafardes.

mercredi 7 mars 2012

Intermède #7 : Photographier une aurore.

Il y a eu ce jour où Aurore a pris entière possession du ciel étoilé au-dessus de ma tête, ce jour où j'ai eu l'envie d'immortaliser ce phénomène afin qu'il ne soit jamais passé au rang d'illusion. Voici un petit résumé de ce que j'ai pu apprendre sur le terrain.

Premièrement, pour pouvoir capturer toute la beauté d'une aurore boréale, il faut avoir la patience d'attendre qu'Aurore veuille bien s'offrir à vous. Cela pourra vous prendre des jours avant que ce moment parfait n'arrive. Je me souviens qu'avant la prise de mes jolies photos d'Aurore, il m'aura fallu patienter plusieurs nuits de suite. Il nous fallait d'abord vérifier l'activité solaire ; lorsque celle-ci était prometteuse, nous décidions que mettre le nez dehors pouvait en valoir la chandelle. Armés de bières et petites choses à grignoter, nous allumions un feu sur la route qui mène à Grey Mountain, un peu en retrait des lumières de la ville. Les nuits étaient froides, et les couches de vêtements dans lesquelles nous étions emmitouflées ne suffisaient parfois pas à vaincre les frissons que la fatigue amenait avec elle. Ils nous arrivaient de rester éveiller jusqu'à deux heures du matin dans l'espoir d'apercevoir Aurore, avant de finalement abandonner la partie pour rejoindre les bras de Morphée. Et puis, ce jour est arrivé. Timidement, nous l'avons vu pointer le bout de son nez. Une fois les présentations faites, elle s'est mise à danser de toute son âme à travers le ciel étoilé. Inépuisable, elle ondulait sa longue chevelure de part et d'autre de la vallée. Le spectacle était époustouflant, incroyable, indescriptible. Vert, jaune, violet... elle n'en finissait plus de nous éblouir. Alors, ce jour-là, j'ai dégainé mon fidèle reflex que j'ai soigneusement posé sur le trépied d'un ami. Sans trépied, oubliez l'idée même de photographier un phénomène du genre.

Mon ouverture réglée au maximum, soit F/3.5 en ce qui me concerne, mise au point en mode manuel afin de toucher à l'infini, je me suis mise à jouer avec le temps de pose pour capturer des clichés au niveau de mes attentes. Ces dernières n'étaient pas bien élevées ; tout ce que je voulais, c'était ne pas avoir une informe tâche verte floutée comme souvenir. Le temps de pause varie selon l'intensité du spectacle qu'Aurore vous livre ; une faible lueur demandera un temps de pause de 15 à 20 secondes pour un ISO élevé (1600) alors qu'une danse active et effrénée méritera un temps de pause de 4 à 8 secondes pour un ISO plus faible (400 ou 800). Parfois, j'utilisais le mode Bulb afin de ne pas m'embêter avec cette histoire de temps de pause.

Faites plusieurs essais pour trouver le parfait combo !

Pour finir, quelques petits conseils. L'utilisation du retardateur est fortement conseillée, afin de s'assurer de la stabilité de l'appareil lors du déclenchement. Avoir un premier plan ajoute un petit quelque chose à votre cliché. Ne passez pas tout votre temps la tête dans vos réglages, avec pour obsession de faire le cliché de l'année... levez les yeux au ciel et profitez de ce spectacle, car il est à couper le souffle !

vendredi 2 mars 2012

31. De Whitehorse à Bangkok.

Le départ se fait imminent. Un peu moins de deux semaines et nous serons dans le bus pour Vancouver, afin d’y attraper un vol pour Bangkok. À l’excitation vient se joindre l’appréhension de quitter cette ville et ses habitants.

Après bientôt 6 mois, je dois avouer que j’y suis bel et bien attachée, à ma petite routine yukonnaise. Les jours se suivent et se ressemblent étrangement. Moi qui fuis la routine en France, me voici à la chérir par ici. Grasses matinées, promenades aux Hidden Lakes afin de profiter du soleil, petites princesses, vaisselle et tons of pounds of fries, pichets de Yukon Gold ou Ice Frog, interludes musicals, préparations de voyage, vente de voiture, nouvelles rencontres, Yukon Quest, tricot, ukulélé, de l’amour, des rires... mixez le tout et vous avez de la joie à en revendre.



Le mieux est encore de ne pas se dire en revoir et de prétendre que demain, nous nous reverrons. Aucun adieu, uniquement des au revoir.